Auteur : Tahereh Mafi
Editeur: Michel Lafon
Parution : 11 avril 2013
Tahereh Mafi m’avait fait une forte impression avec le premier tome de la saga « Ne me touche pas ». Toutefois je me méfie toujours du second tome. C’est généralement le plus délicat dans les trilogies. Suis-je toujours aussi enthousiaste sur cette saga? Vous le saurez dans quelques lignes.
L’action reprend dans le centre Omega, place forte des Résistants. Juliette, Adam et Kenji s’y sont installés en compagnie de leurs semblables (personnes ayant des pouvoirs). Contrairement à ces deux amis, Juliette a un mal fou à s’adapter à la situation et à l’entrainement. Et ce n’est pas grâce aux autres que cela va s’arranger puisque « les siens » la tiennent à distance. C’est une jeune femme refermée sur elle même et peureuse que nous dévoile cette fois Tahereh Mafi.
Tahereh Mafi réussi dans ce tome à alterner action (qui manquait dans le premier tome) et dialogues plus ou moins sentimentaux. J’ai adoré les têtes à tête de Juliette et Warner, tout autant que les scènes de guerre entre les rebelles et l’Ordre. L’auteur a réussi à créer un équilibre parfait entre les deux. Toutefois, ce tome se révèle être assez mou dans son ensemble.
Juliette est pathétique dans ce tome… Elle ne fait que pleurnicher sur son sort. Elle prend des décisions et au final nous pompe l’air dessus pendant des pages et des pages. Rajoutez à cela l’ambiguïté de ses sentiments et vous obtenez un personnage agaçant au possible. Je dois avouer qu’elle m’a gâché en grande partie ma lecture.
Adam est aussi a baffé. Bien que je comprenne qu’il soit totalement déstabilisé par les choix de Juliette, j’aurai aimé un personnage avec plus de mordant et de fougue. J’aime par contre le côté sombre que l’auteur lui insuffle dans ce tome. Adam apprend des choses sur son passé qui le bouleverse et ses réactions facent à elles sont violentes.
Contrairement aux deux autres personnages principaux, Warner ne m’a pas déçu. J’ai même développé une véritable empathie envers lui. Alors soit, le passé n’excuse pas les actions. Toutefois on comprend mieux comment il a pu en arriver là. Son père (que l’on découvre dans ce tome) est tout à fait détestable. Et le mot est faible…
J’ai beaucoup aimé le rôle et les événements tournant autour de Kenji. Il est lucide et est le seul à dire à Juliette ce qu’elle mérite d’entendre.