Présentation de l’éditeur
De 1992 à 2015, Luz a dessiné toutes les semaines pour Charlie Hebdo. Jeune provincial puceau arrivé à Paris,il rencontre Cabu qui le prend sous son aile et l’entraîne à La Grosse Bertha, qui devient Charlie Hebdo. Avec le temps il devient l’un des piliers du journal. Dans un long rêve, il égrène ses souvenirs : ses amis, Charb, Tignous, Gébé, Catherine Meurisse…, le premier reportage en banlieue, aux USA, la tournée en Bosnie en guerre avec le chanteur Renaud, son infiltration au RPR, les manifs… Et la vie de bureau, les bouclages, les unes, Johnny. Enfin, il y a surtout la présence de Cabu, le mentor, jamais avare de conseils, qui essaie par exemple de lui apprendre à dessiner discrètement dans sa poche.
Auteur et dessinateur: Luz (dit MONSIEUR Luz)
Editeur: Futuropolis
Parution: 01 novembre 2018
Il était important pour moi que la chronique de ce livre soit la première de cette année. Charlie est lié à mon adolescence, au début de ma vie d’adulte et à ma vie d’adulte. J’ai grandi avec eux, mais surtout avec Cabus. Le dessinateur est né et à fait ses premiers dessins dans une ville proche de la mienne. Il a marqué mon enfance. Alors le 07 janvier 2015 a été une journée terrible pour moi. Les années passent et pourtant rien ne s’efface. Je repense souvent au mail d’information que j’ai reçu le jour de l’attentat. Cet attentat n’est pas plus important qu’un autre en soit. Mais pour moi il est un marqueur à vie gravé sur ma peau.
Quand j’ai vu que Luz sortait ce livre j’ai su qu’il fallait que je le lise. Dans les interviews Luz en parle avec humour mais on peut toujours sentir en fond une douleur qui ne se taira jamais. J’ai l’impression de ressentir la même chose même si je sais bien que ma douleur est bien minime par rapport à celle du dessinateur.
Luz revient sur ses débuts à Paris, les apprentissages qu’il a fait, l’ambiance du journal et des réunions de rédaction et de bouclage. Ce monde semble révolu pourtant il fait rêver et est tellement attirant (en dehors de l’atmosphère enfumé :) ) . Ce livre est un concentré de nostalgie, de mélancolie, de bonheur, de tristesse mais surtout d’humour. On y retrouve totalement l’esprit « Charlie ». Avec en plus « la chose » qui permet de remplir le vide provoqué par le décès de l’équipe du journal.
Les dessins sont du Luz à 100%. Bien que certain sont plus « expressifs » que caricaturaux. Il se dégage une puissance émotionnelle vraiment forte de chaque planche.
Si vous passez par là Monsieur Luz, MERCI, MERCI BEAUCOUP ! Merci pour ce témoignage, merci pour ces mots, merci de me faire me sentir moins seule façon à tout cela…
Cabus… je vous aime.