The perfect date de Steve Bloom chez Hachette


 BROOKS RATTIGAN NE LE FAISAIT PAS POUR L’ARGENT.

DU MOINS, PAS DANS UN PREMIER TEMPS. Lorsque Brooks s’était porté volontaire pour escorter la cousine de Burdette à la fête des anciens, c’était avec les plus nobles intentions – venir en aide à un ami, sans compensation. Mais lorsqu’il reçoit un pourboire de 300 $, la rumeur se répand rapidement parmi les familles fortunées des alentours. Brooks y voit l’opportunité de gagner de l’argent. Il propose ses services impeccables d’escorte à des parents poules reconnaissants et très riches qui souhaitent que leurs filles vivent cette expérience «  une fois dans leur vie  » pour leur dernière année.
Auteur : Steve Bloom
Editeur: Hachette
Parution; 26 juin 2019


Le film étant sorti sur Netflix, je m'étais dit que cela pourait être sympa de lire le roman avant de regarder le film. J'ai donc commencé le roman, et … Au bout de 100 pages j'étais à l'agonie... Je voulais stopper ma lecture et passer à autre chose. Mais je me suis accrochée en me disant que peut être la fin changerait tout (j'ai déjà eu le cas). Malheureusement mon calvaire s'est poursuivi jusque la dernière ligne.
Je vous explique pourquoi (ça va sûrement être rapide).

Brooks a honte de sa vie, honte de sa famille, honte de ses potes, etc... Bref il a honte de tout et ne se satisfait de rien. Première chose qui m'a copieusement gonflé. Le « gars » se croit au dessus de tout le monde, enfin presque tout le monde. Seuls les « petits bourgeois » et fils/filles à papa trouvent grâce à ses yeux. Et encore...
Brooks est assez intelligent mais doit travailler pour s'en sortir, alors il jalouse les personnes ayant du réseau. En gros, le jeune homme vit de honte et de jalousie... Même son histoire de vie ne peut pas expliquer son comportement.

Un jour Brooks découvre que de nombreux parents sont prêts à payer pour qu'il accompagne leur fille aux différents bals du lycée. Brook se voit comme le sauveur de ses demoiselles, alors qu'au final il ne sert que ses intérêts. Les dialogues des rendez-vous montrent à quel point il est égoïste et narcissique.

Parlons un peu de l'histoire... Brooks emmène donc des filles au bal contre de l'argent, mais il tombe sous le charme d'une riche jeune fille. Afin de l'avoir dans son lit (bah oui perso je vois pas trop ce qu'il veut faire d'autre avec elle) il s'invente une vie de bohème à Manhattan. Plus le temps passe et plus il s'enfonce dans le mensonge. Il en devient pathétique. L'histoire est ultra prévisible. Il n'y a aucune originalité. Vous me direz cela peut passer si l'auteur à une belle plume et sait mener l'intrigue. Mais non ! Même pas ! Après le caractère de Brooks c'est l'écriture de l'auteur qui m'a le plus fait hurler de douleur !

L'auteur écrit plus ou moins comme il parle. Le 1er point qui m'ait choqué est le suivant : Brooks parle souvent de lui à la 3ème personne et par son nom de famille. Pas par humour ou autre non non, tout naturellement. La seconde chose qui m'a déplu est le niveau assez bas du vocabulaire utilisé. Et enfin, Steve Bloom sort l'artillerie lourde des stéréotypes de l'adolescence, que ce soit des jeunes issus de familles modestes ou non.

La « morale » du roman, bien qu'intéressante puisqu'elle explique que l'on peut faire de grande choses sans être aller dans les grandes écoles, mais aussi avoir une vie de loser en y étant allé, me laisse perplexe. On a l'impression que l'auteur n'a pas réussi les concours d'entrée des écoles de l' Ivy league et qu'il se venge avec ce roman. Cela en devient pathétique au fil des pages...

Bref vous l'aurez compris ce roman a été pour moi un réel calvaire à lire. En tournant la dernière page, je me suis dite : « pathétique... », « sans intérêt », « j'ai perdu mon temps... »