Recap' Mangas Aout 2021 n°2


Je n'avais pas lu le résumé de cette saga. Je n'avais vu qu'une chroniques sur instagram. Elle m'a tout de suite donnée envie de découvrir le manga.

Ce premier tome présage un diptyque doux/amer. La base de l'intrigue est triste, basée sur les regrets et la culpabilité. Combien de fois lors de ma lecture j'ai eu envie de hurler à Ritsu que ce n'était pas de sa faute, que la vie est injuste. Cette jeune fille est terriblement attachante de par son Amour, sa bienveillance et son abnégation. On a envie de la protéger et même si personnellement je me dis qu'il serait mieux pour tout le monde que son projet ne fonctionne pas, je comprends ses motivations. Faire passer le bonheur de l'autre avant le sien fait partie des belles preuves d'amour. Mais ici, est ce vraiment faire le bonheur de Kaname? Car au final, la jeune fille décide de ce qui est mieux pour lui, sans le consulter...
J'aime ce questionnement sur l'amour. Il est abordé ici avec finesse et dans ce premier tome sans jugement ou moral.

Dès les 1ères pages, on tombe amoureux du couple. Ils sont tellement beaux ensemble (je ne parle pas physiquement). On sent une véritable alchimie entre eux. Ils sont une évidence. Lors histoire ne peut qu'encore plus toucher le lecteur.

Le graphisme est fin, doux, totalement shôjo. Les décors estompés donnent une atmosphère particulière aux scènes les plus sensibles.

La fin de ce tome est juste de la torture. On veut connaître la suite. Le "dieu" du temps que l'on soupçonne petit à petit de ne pas être que bienveillant (en plus d'être pervers), semble être bien plus sombre que ce que l'on peut imaginer... J'ai hâte de connaître la suite et fin de l'histoire. Je ne sais pas quelle fin je souhaite, enfin si, mais ça je vous en parle dans ma chronique du tome 02 😉.

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Je dois avouer que je suis un peu déçue par ce second et dernier tome. En même temps généralement les diptyques me laissent sur ma faim. Pour moi la mangaka ne creuse pas assez toutes les choses qu'elle fait ressortir dans son récit. La fin arrive vite, avec un manque de profondeur sur des passages qui mériteraient qu'on s'y attarde.
Ritsu comprend ses erreurs en un claquement de doigt alors que sincèrement pour en arriver à de telles conclusions il faut du temps et de la maturité.

On ne comprend pas bien au final quelles étaient les intentions du Dieu du temps... Là encore c'est rapide, il dit 2 phrases et hop débrouillez vous avec ça.

Je suis déçue car la mangaka entre ouvre des portes de réflexions mais ne s'y engouffre jamais. On reste sur du superficielle.

Le point fort de ce second tome se trouve à la toute fin. Le dernier rebondissement expliqué par le dieu du temps et son ami est vraiment génial. Là encore, on aurait pu avoir plus d'explication...

Bref un tome sympathique mais qui me laisse totalement sur ma faim... 
 
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Ce tome 03 est tout bonnement excellent. Divisé en 2 partie il donne principalement la parole à Sherlock dans la première et à Moriarty dans la seconde.
Les 2 parties sont tout simplement terriblement bonnes.

L'affaire autour de Sherlock permet de mettre en avant ses capacités de déduction, d'agilité et de manipulation. J'ai prit un énorme plaisir à le voir résoudre l'enquête. L'humour et l'espieglerie du personnage ne gâche rien, bien au contraire. On s'attache rapidement à lui et à Watson.
L'enquête n'est pas simple. Comment le serait-elle avec en maître de cérémonie Moriarty. A t'il vraiment tout pensé ??? Peut être mais je pense que Sherlock l'a malgré tout bluffé.

La seconde affaire qui fait référence directement aux romans est très intéressante car elle montre une facette de Moriarty à laquelle on ne s'attend pas forcément. D'ailleurs ses compagnons ne le voyaient pas raisonner ainsi. Ce partie le rend humain. Pas vraiment déstabilisant cela laisse entrevoir une possible faille.

Les personnages secondaires sont à nouveau vraiment mis en avant et c'est plaisant. J'ai trouvé tout particulièrement intéressante l'intervention du frère de Moriarty. Lui aussi pourrait être une faille... a suivre.

J'ai hâte de me plonger dans la suite et de rattraper le rythme des sorties. J'adore connaître l'impatience et la frustration que l'on a lorsqu'il faut attendre le tome à paraître.

Vous aimez aussi cette sensation? Ou je suis la seule maso?

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Ce manga est une claque!!! Il parle de sujets tabous mais tellement importants. Il est tellement facile de se sentir coupable ou différent lorsqu'il est question d'abstinence, de couple, d'envie.

Le sexe a largement été traité dans les mangas mais pas ou peu sous cet angle. "Corps Solitaires" est une œuvre réaliste, triste et terriblement touchante.

Michi est mariée depuis plusieurs années, après une période où son couple est véritablement heureux, la routine s'installe mais surtout l'abstinence. Michi a envie de faire l'amour avec son mari mais ce dernier trouve toujours de "bonnes" excuses pour ne pas toucher sa femme. Et quand je dis toucher cela va même jusqu'au l'absence de baisers entre eux. Michi est frustrée mais fait avec. Son conjoint lui explique, en autre, qu'elle ne fait plus d'effort pour être attirante. Qu'elle est toujours en tenue décontracté à la maison. Que cela casse son désir. Alors Michi va faire des efforts. En vain...
On notera au passage que Monsieur lui ne fait aucun effort pour être attirant, mais ça ça ne le dérange pas. C'est à la femme d'être toujours apprêtée, et ce même après une longue journée de travail. Je te mettrai des claques à ce type d'homme 🤬🤬🤬.

Makoto a le même soucis que Michi. Sa femme, bourreau de travail, n'a pas le temps et l'envie de faire l'amour avec son mari. Ils vont donc se retrouver pour parler et se libérer.

Là où la mangaka est terriblement intelligente c'est qu'elle met en avant l'histoire et d'une femme et d'un homme. Les 2 versants sont traités, personne ne peut venir lui dire qu'elle n'est pas objective ou ne voit pas la globalité de la question du sexe dans le couple.

Sincèrement j'ai vraiment eu mal pour Michi tout au long du tome. Elle est touchante et volontaire. Torturée par son conjoint qui se refuse sous des prétextes bancaux, une société où le plaisir des femmes est caché sous le tapis et où la soumission de celle-ci est la norme, Michi se bat pour son couple et son équilibre mental. 
 
Heureusement Makoto la comprend, ouvert d'esprit le jeune homme sait ce que c'est que de ne plus toucher l'être aimé. Il ne fait pas de différence homme/femme. Il soutient.
"Corps solitaires" soulève des questions "gênantes" et universelles. Que le manga se passe au Japon où effectivement les questions autour de la sexualité dans le couple sont relativement tabous est une chose, mais n'est ce pas aussi le cas en occident? L'abstinence dans le couple et les douleurs psychologiques que cela peut entraîner vous en entendez souvent parler ? Surtout pour les femmes?
"Corps solitaires" met un coup de pied dans la fourmilière, j'ai hâte de découvrir la suite.
 
 
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Voici un tome vraiment palpitant et qui nous montre à quel point l'univers de la saga est complexe. La mangaka réussi quelque chose de magique en incluant dans les scènes d'action des informations théoriques sur la magie. Les deux s'entremêlent parfaitement. Ce procédé évite les passages ennuyeux. J'adhère à 100%. Lorsque l'on propose un univers aussi complexe il est important de donner les informations sans noyer le lecteur.

Ce tome permet aussi de mettre en avant les limites de la magie autorisée. On se questionne sur les intentions de l'académie. Ceux qui prônent une magie respectueuse ne la brideraient-ils pas trop ? Dans quel but ?
Les "méchants" ne sont-ils que des égoïstes souhaitent utiliser la magie à mauvais escient ?

Une autre chose très importante est mise en lumière dans ce 3ème opus: le racisme chez les sorciers. On savait déjà qu'ils avaient un intérêt limité pour les non mages mais le rejet des "handicapés " m'a surpris. Un futur mage ayant une cécité est mit de côté, raillé,...
A travers son univers magique, Kamome Shirahama fait passer des messages sur le monde réel qui nous entoure. La place du handicap en France est encore flou, mais elle l'est encore plus au Japon. On comprend donc que l'auteur s'empare du sujet.

Coco est un personnage que j'affectionne tout particulièrement, son empathie et sa rage de réussir sont caractéristiques que j'aime énormément. Je trouve que cette petite fille est un beau modèle. Dans un monde où l'empathie semble un concept inconnu, il est bon de me remettre au 1er plan.

Ce tome est clairement fait pour faire douter le lecteur de la bienveillance de l'académie et du maître. Et ça fonctionne!
J'ai hâte de me plonger dans le 4ème tome. De voir où la mangaka va nous emmener. 
 
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Ce tome est une pépite!
Douloureuse mais une pépite quand même.

Niji et Gaku deviennent de plus en plus proche. Le désir et les contacts physiques se multiplient. Gaku continu à aller au rythme de la jeune fille. Se contenant avec brio, il est à l'écoute de sa partenaire.
Niji se sent prête, elle a envie du garçon quel aime. Mais le traumatisme est-il vraiment parti?
MON AVIS AVEC SPOILER A LA FIN DU POSTE

Hiyori est ... On a juste terriblement mal pour lui... Dans ce tome, on découvre son enfance, son passé. Ces événements font écho à son comportement actuel. On comprend pourquoi le jeune homme est à ce point autodestructeur. On apprend aussi qu'il ne se voile pas la face. Il sait ce qu'il fait, ce qu'il doit croire, sur quoi il se cache la vérité. Et c'est d'autant plus dur à lire. Plusieurs fois, j'ai eu envie de hurler de colère. De le prendre dans mes bras et lui dire que moi je l'aime comme il l'ai. Que c'est un garcon bien, bien plus qu'il ne le pense.

Le rebondissement de la dernière page remet tout en jeu. J'ai hâte de découvrir la suite. Qu'elles vont être les réactions de chacuns.

POUR LIRE LES SPOILERS SURLIGNEZ.
J'ai trouve formidable que la mangaka montre que les traumatismes, même passé depuis ce qui peut sembler longtemps, reste "actifs".
Niji se sent prête et elle l'est, malheureusement ce qu'elle a vécu resurgi et la stop dans son élan. Un geste, un touché, un contact,..., et tout revient comme si c'était hier. On a à nouveau devant les yeux son agresseur, son poids sur nous, son odeur. C'est incontrôlable. Ça fait mal. On culpabilise, alors qu'on ne devrait pas. On est la victime.
Quelques soit le nombre d'années, quelque soit le bonheur et l'équilibre que vous avez atteint, à tout moment la douleur et la peur peuvent revenir. Mais il ne faut rien lâcher. C'est dur. Mais ça vaut la peine. 


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