Spencer (film) sur Amazon Prime

En 1991, pendant ses vacances de Noël avec la famille royale à Sandringham House, dans le comté de Norfolk en Angleterre, Diana Spencer décide de mettre un terme à son mariage avec le prince Charles. 

Réalisation : Pablo Larraín 

Scénario : Steven Knight 

Musique : Jonny Greenwood 

 

Casting 

Kristen Stewart : Diana, princesse de Galles 

Timothy Spall : Ecuyer Gregory 

Sean Harris : Chef Darren 

Sally Hawkins : Maggie J

ack Farthing : Charles, prince de Galles 

 Jack Nielen : Prince William 

Freddie Spry : Prince Harry 

Stella Gonet : Élisabeth II 

 

ATTENTION CE FILM N'EST PAS BIOGRAPHIQUE, IL PREND DES LIBERTÉS ET VÉHICULE PRINCIPALEMENT UN MESSAGE DE FOND. 

Diana fait partie de l'Histoire, de mon histoire. Lorsqu’elle est décédée j'avais 16 ans. Je me rappelle parfaitement les gros titres et les images diffusées à l'époque. Allant régulièrement au Musée d'Arts Modernes de la ville de Paris à l'époque, j'ai vu de nombreuses fois la flamme du pont de l'Alma couverte de fleurs. 

Comme beaucoup, je me suis intéressée à la personne, avant et après sa mort. Cette femme acculée par la journaliste mais qui au final savait aussi en jouer. Cette femme libre et prisonnière. Elle représentait bien la femme de l'époque. Et puis derrière il y avait le mythe. La famille royale d'Angleterre. Oui j'ai été amoureuse de William!!! Et alors!!! Il était mignon à l'époque.

Mais bref, revenons en au film. J'avais très envie de découvrir ce que Pablo Larraín avait mit en avant dans son film. Il avait été clair "Spencer"est une fable. Mais derrière toute fable il y a une touche de réalité et de sagesse. 

Dans "Spencer", le réalisateur fait un travail magnifique sur l'enfermement et la pression qui peuvent mener à la folie, qui elle mène à la libération.  Vous allez me dire, donc le réalisateur fait passer Diana pour une folle. Non ce n'est pas cela. Les hallucinations qu'elle a, sont, pour moi, de réaction de son corps à un trop plein. Diana n'a rien d'une "folle" au sens littéral du terme. C'est une jeune femme a qui on a prit ses enfants, qui est enfermée dans un paraître destructeurs, qui doit accepter la tromperie de son mari, qui doit accepter énormément de règles. Cette une jeune femme aux émotions à fleur de peau, qui laisse s'exprimer ses angoisses et ses peurs à voix haute. Chose que l'on ne fait pas. Que ce soit chez la famille royale ou la famille Dupond.

Pablo Larraín nous offre une Diana touchante, border line parfois mais jamais fausse. On comprend ses hurlements sourds. On souffre et suffoque avec elle. Cela est dû en très grande partie à l'interprétation magistrale de Kristen Stewart (bah oui depuis le début je vous dis qu'elle n'a pas qu'une seule expression notre Bella 😁). L'actrice passe de l'hystérie à la détresse, de la mélancolie à la colère avec facilité et nous emporte dans son personnage. 

Dans "Spencer", Pablo Larraín met en avant le fait qu'une vie de privilégié ne rend pas forcement heureux, mais que l'on peut toujours briser ses chaînes. Il donne aussi une nouvelle dimension à la "folie", il en fait quelque chose d'ordinaire. Nous pouvons tous, à un moment, basculer dans des états psychologiques douloureux et destructeurs pour nous et notre entourage. Il montre l'importance de la pression sociale, soit ici en mettant en avant un extrême avec la famille royale d'Angleterre, mais cela n'empêche pas les propos de faire mouche.  

Avant de conclure, je voudrais remettre 3 mentions spéciales.

Musique: La musique sert totalement l'ambiance très royale mais aussi l'atmosphère lourd et les réactions de Diana. Elle magnifie le jeu de Kristen. 

Image: L'image a subit un traitement qui vieilli sans jaunir le film. Une touche grisonnante qui donne un effet année 90 sur pellicule qui colle parfaitement au film et à l'état psychologique de Diana. 

Costumes: Et plus particulièrement ceux de Diana et de la partie de chasse. On retrouve les pièces ou l'esprit des pièces que portait la Princesse à l'époque. C'est sublime.

 

J'ai vraiment aimé ce film, sa lenteur, son inconstance, sa musique, son époque et ses interprétations m'ont emportée. Diana... Une femme pas si différente de vous, elle(s), moi,...