Avec une mère un peu décalée et démissionnaire, un père fictif,
une petite soeur dont elle doit s'occuper et une boutique à gérer,
Sixteen a plus de responsabilités qu'une adulte. Heureusement pour elle,
elle peut compter sur X696, un confident aussi virtuel qu'indispensable
à son équilibre. Mais il y a surtout ce musicien, qui en un seul
regard, a chamboulé sa vie... "Je ne savais pas que mon coeur pouvait
être aussi vivant... aussi bruyant" Vic, alias Poyz, le plus sauvage des
REPTILES CONSPIRATORS, est énigmatique, un véritable sex-symbol, et
pourtant il semble se contreficher de tout. Alors que Sixteen ne rêve
que d'une chose : qu'il la remarque à nouveau. Le guitariste fait vibrer
la corde sensible de son coeur depuis plus de deux ans. On dit que
l'espoir fait vivre, mais pour Sixteen c'est au-delà de l'espoir, elle
est irrémédiablement attachée au musicien du groupe qu'elle a découvert à
ses débuts, depuis l'audition de son meilleur ami dans un simple garage
de banlieue. Et même si c'est fou, même si elle a conscience que dans
la mare de ses fans elle est inexistante, elle prie encore pour un
nouveau regard. Et si l'opportunité d'enfin l'approcher était sur le
point de s'offrir à elle ?
Comme nous sommes entre nous, je peux vous l'avouer, j'ai lu ce roman car l'une des auteurs a fait un certain nombre de Tiktok avec en fond sonore la chanson "Loneliest" de Måneskin. J'adore ce morceau, il me parle tout particulièrement. Je ne pouvais donc que me pencher sur les aventures de Sixteen.
Comme toujours je vais commencer par les points qui m'ont "gênés". Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal à me situer. Au premier abord je dirai que nous sommes aux USA mais j'avoue que je n'en suis toujours pas sûre. Peut-être est ce une volonté des auteures de ne pas géolocaliser l'action pour que le lecteur puisse lui même créer les lieux. Et en soit, cela ne me dérange pas normalement. Mais là, j'avais tellement envie de visualiser la culture et le monde autour de Sixteen que cela m'a manqué.
Je me suis ensuite interrogée sur les connaissances en musique (tournée, pressage d'album, enregistrement, etc) des auteures car certains points comme une sortie d'album aussi rapide m'ont interpellés. J'en ai parler avec mon conjoint qui est musicien semi-pro (je précise au cas où) et il m'a dit qu'effectivement la temporalité dans le roman "fait rapide" mais qu'avec une grosse machine de production derrière cela était possible, que tout dépendait du groupe et du label. Bref, je suis sûrement trop pointilleuse ici. Mais comme j'essaie d'avoir au maximum des chroniques objectives et franche, je souhaitais évoquer ce point. A note que l'une des auteures m'a apprit qu'elle connaissait bien le monde de la musique et m'a expliqué comment. Nous avons pu parler de ce qui me titillait. J'avais mes réponses :).
Bref, passons au point suivant qui est et "négatif" et positif: les clichés! Les moments fangirl sont parfois too much mais en même temps ultra mignon. Et c'est aussi ce qui fait le charme de Sixteen. Par contre j'ai beaucoup moins adhéré à Monsieur V. , outre son caractère, je trouve qu'il regroupe tous les à priori que l'on peut avoir sur un musicien rock. Il en est de même avec le groupe ou la mère 68tarde de Sixteen. Si cela a pu me gêner pour ce qui est du groupe, pour la mère de notre héroïne c'est passé crème. Après je dois vous avouez que les scènes dans l'appartement ou la chambre d'hôtel étaient jubilatoires. Les auteures les décrivent à la perfection, on se croirait dans une photo de Nan Goldin ou des Sex Pistols. Je suis fan.
"Fan SixtSlash" est un roman qui se lit rapidement, avec un personnage principal terriblement attachant et touchant. Il souffre des clichés que l'on retrouve dans beaucoup de romans du genre comme l'héroïne en mode Fangirl sans recule ou le badboy insupportable mais mystérieux; toutefois cela ne lui enlève pas ses qualités premières: prenant et entraînant. Je lirai le tome 2, c'est une certitude!
