Bryce, une jeune femme mi-fae, mi-humaine, a une vie parfaite : elle travaille la journée chez un marchand d'antiquités qui vend des artefacts magiques et fait la fête toute la nuit avec ses amis en savourant chaque plaisir qu'offre Lunathion – plus connue sous le nom de Crescent City. Mais un jour, un terrible meurtre va venir ébranler les fondations de la ville, de même que le monde de Bryce.
Deux ans plus tard, son travail ressemble à une impasse et elle se plonge dans l'oubli en écumant les clubs les plus fameux. Mais lorsque le meurtrier frappe de nouveau, Bryce se retrouve entrainée dans l'enquête et doit faire équipe avec Hunt, un mystérieux ange déchu dont le passé noir hante chacun de ses pas. Ce dernier est l'assassin personnel des archanges et il doit protéger la jeune femme, même s'il lui porte peu d'intérêt.
À la recherche de la vérité, Bryce et Hunt vont apprendre à se connaître et vont explorer les bas-fonds de la ville jusqu'aux niveaux les plus sombres de l' Anfer où des choses qui dormaient depuis des millénaires se réveillent...
Parution: 12 mai 2021
J’avais entendu parler de ce roman bien avant sa sortie en France.
Déjà à l’époque, j’avais eu très envie de m'y plonger. Je me suis donc procurée l’ouvrage dès sa sortie chez De Saxus, en version collector. Cette édition est
juste superbe, entre la couverture qui est magnifique et la qualité du papier,
il n’y a rien à redire. Et je tiens à souligner la qualité de traduction et
de la mise en page. De Saxus a appris de ses erreurs. Et je trouve qu’il est
important de le mettre en avant.
Bon, passons au contenu du roman. Je dois avouer que lorsque
j’ai vu la taille du pavé, je me suis un peu inquiétée, mais au final, les
pages défilent et on dévore le livre. Ceux qui nous suivent sur Instagram
savent que j’ai mis un temps fou à le lire « Crescent City », mais ce
n’était que faute de temps. A chaque fois que je me plongeais dedans il m’était
difficile de le poser. J’ai d’ailleurs été étonnée de ne pas trouver de longueurs. L’histoire
et l’univers sont denses et ne laisse pas de répit. La plume est fluide.
L’univers que nous offre Sarah J. Maas est fouillé,
complet et complexe. L’auteure explique bien toutes les subtilités de chaque race,
de chaque lieu. A aucun moment je ne me suis dit que j’étais perdue. Et pourtant,
cela aurait pu être simple, au vu du nombre d’informations nécessaires pour
vraiment appréhender « Crescent City ». Sarah J. Maas a l’intelligence
de ne pas noyer le lecteur, tout vient au bon moment, tranquillement. Je dois
avouer que sur ce point l’auteure m’a totalement bluffée.
J’ai aimé retrouver des faes, des anges et un peuple de l’eau
sanguinaires et sans cœur. Attention, ils ne le sont pas tous, je souligne
juste le fait que l’on n’est pas dans un univers de bisounours. « Crescent
City » a une atmosphère sombre et poisseuse. Les nuits n’y sont pas sûres…
les journées non plus.
Les personnages secondaires ne sont pas des figurants. Ils
sont étoffés, on connait en grande partie leur passé ou au moins leurs traits
de caractère principaux. Ils investissent l’histoire et lui donne du corps.
Venons-en à l’intrigue. Oui, je concède que l’auteur reprend
des ficelles de l’urban fantasy. Mais en même temps… Elle propose un roman d’urban
fantasy ! L’héroïne métisse et torturée par son passé et qui elle est, le héros
plus que beau gosse, lui aussi torturé et torturant, les histoires de famille
et de trahisons, les deux protagonistes principaux qui se détestent au début,
la mort de la meilleure amie, la vengeance, etc… Toutefois, Sarah J. Maas le
fait avec talent et ne prétendant pas révolutionner le genre. Elle propose son
histoire nourrie par ses lectures. On rentre dedans facilement, on a envie de
connaitre la fin, les rebondissements sont le plus souvent inattendus. L’auteure
nous ballade. Personnellement je n’aurais pas su vous dire comment le roman
allait se terminer, ni quels actes allaient faire tel ou tel personnage. J’ai
pris énormément de plaisir à faire des suppositions, puis à voir voler en
éclats ces dernières.
Avant de conclure cette longue chronique, je tiens aussi à
saluer la « dénonciation » du comportement des « males alpha ».
L’auteure place plusieurs petites piques sur le sujet plutôt bien senties. D’ailleurs
soulignons le, le couple principal trouve un équilibre dans sa relation. Pas de
dominant. Bryce et Hunt se retrouveront à égalité, dans une relation plutôt
saine.
Voici venu le moment de la conclusion. « Crescent City »
est un roman que j’ai vraiment adoré. L’univers vaste et complexe m’a
totalement charmé. L’intrigue est prenante et même si la fin est un peu « facile »,
je le pardonne aisément à l’auteure. Le reste du roman étant tellement bon. On
ressort de cette lecture avec des images fantastiques plein la tête, une énorme envie de visiter cette ville qui n’existe
pas et de boire un verre avec Bryce. Ok
Hunt peut venir aussi. Oui le roman ne révolutionnera pas le genre (en même
temps est-ce encore possible ?) mais on s’en fiche. Le tout est de passer un
bon, voir un très bon moment.