Avec l’aide du journaliste Djamel Bengali, le commissaire Franco et son équipe ont réussi à dévoiler la tentative de coup d’état des Loups de Dieu. Mais, loin d’apaiser les tensions, cette révélation plonge Paris dans le chaos et renforce l’influence du terroriste Lev Grishovska sur le quartier des Lochéres. En Agartha, le sinistre complot de la Reine Noire et de son frère et amant, le Marquis de Carabas, a porté ses fruits. Le couple et leurs vassaux ont désormais le contrôle de la capitale. Repliés dans Notre-Dame, les Résistants auront fort à faire pour planifier une contre-offensive, d’autant que les troupes de l’Abysse s’abattent sans pitié sur les Agarthiens.L’espoir est-il encore permis de repousser l’Abysse ou le monde succombera-t-il à une nouvelle ère de terreur ?
Auteur: Fenriss
Editeur: autoédition
Parution: 21 juin 2021
J'attendais beaucoup de ce dernier tome de la saga "Carrousel Funeste". Pour moi il n'était pas question que le rideau tombe autrement qu'en apothéose. On ne peut offrir aux lecteurs une série aussi ambitieuse et riche et la clore par un pétard mouillé.
Spoiler Alarm! Je n'ai pas été déçue et pour moi ce tome est le meilleur de la trilogie.
Commençons par les "points noirs", comme cela ce sera évacué et je pourrai vous parler de l'essence du roman.
Si Fenriss maîtrise à merveille la richesse de la langue française, j'ai trouvé que parfois la plume manquait de fluidité. Certains passages sont assez lourd, les phrases longues déservent le texte. Heureusement ce "défauts" ne trouve pas sa place dans les parties où l'action est à son comble.
Bien qu'il y ait un lexique des personnages et de l'univers à la fin du tome (heureusement qu'il était là car ayant mit un certain temps entre la lecture du tome 2 et celui-ci beaucoup de choses s'étaient effacées de ma mémoire), je persiste dans mon idée qu'il y a trop de personnages, de lieux, voir d'intrigues qui s'entremêlent. J'étais parfois perdue, devant relire certains passages pour être sûre de comprendre les enjeux et les actes.
Passons maintenant aux points positifs. Ce qui m'a tellement fait aimé ce tome, qui pour moi est le meilleur de la trilogie, est l'engagement politique et social de l'auteur. Oui, parfois Fenriss est idéaliste, et alors, il en faut (je suis comme lui je ne vais pas lui jeter la pierre). L'auteur nous offre à réfléchir sur de nombreuses questions d'actualité; racisme, patriarcat, violences policières, banlieues, nos ainés, ... , avec intelligence. Je m'explique sur ce dernier terme. Il aurait été facile par exemple de "taper" sur la police, d'en faire les méchants, les ripoux ultime; de faire passer les jeunes de banlieues pour des personnes cupides sans limite et ne sachant s'exprimer que par la violence. Il aurait été facile de faire des personnages principaux des "héros" sans aspérités et zones d'ombres. Ici, ce n'est pas le cas, Fenriss met en scène la réalité et ses nuances. Il ne juge pas. Il se met à la place de. Pas de partie prit, juste une photographie du monde contemporain et de ses inégalités, ses injustices.
Bien que j'ai "critiqué" le trop grand nombre de personnages, cela ne veut pas dire que l'auteur fait dans le "prix de gros". Ici, la quasi totalité des personnages ont leur place, parfois un peu trop petite mais passons. Les plus présents sont parfaitement décrit, on les imagine sans difficultés et je dois dire qu'une véritable empathie se créé avec eux. Qu'ils soient du "bon"ou du "mauvais" côté. Tous sont particulièrement touchant, de par leur histoire et leurs combats. En refermant le roman, une des premières choses que je me suis dite est: "Ils vont me manquer". Et je pense que cette proximité est créée par un récit vivant qui emporte le lecteur. On est au plus proche de l'action, des susurrements. On est là, avec eux.
Pour conclure je dirai que ce tome est la fin parfaite de la trilogie proposée par Fenriss. La mise en avant des questionnements sociaux et humanistes déplaira peut être à certains, mais personnellement c'est exactement ce que j'attendais de ce dernier tome. Soit j'aurais aimé en avoir plus, au vu de la richesse de l'univers de "Carrousel Funeste", toutefois je me dis que Fenriss a surement conclu au bon moment son récit, nous laissant imaginer la suite des mondes...